« En juin 2016, la SAFER a reçu une notification de vente pour un terrain d’environ un hectare, acquis pour près de 47 000 euros par une SCI sans objet agricole », explique Laurent Vinciguerra, Directeur de la délégation des Alpes-de-Haute-Provence de la SAFER PACA. « La plus grande partie de cette parcelle possède un caractère agricole mais une bande est située en zone urbaine et donc constructible. Le Maire de la Brillanne nous a fait savoir qu’il était très favorable à l’intervention de la SAFER, afin de préserver la destination agricole de ce terrain ». « La Brillanne est, par nature, une commune agricole. Cependant, les terrains disponibles ne sont pas très nombreux sur notre territoire de 7,22 km² pour 1161 habitants, qui compte une part de forêt. Par ailleurs, la parcelle est située aux portes du village, ce qui renforce encore son intérêt », détaille Jean-Charles Borghini, le maire de la commune.
Houblon bio et extension de la crèche
« Nous avons proposé au propriétaire d’effectuer un rachat partiel, comme la loi nous y autorise désormais, mais celui-ci a refusé, nous demandant d’acquérir la totalité du terrain. C’est donc ce que nous avons fait. Devenue propriétaire de l’ensemble, la SAFER a procédé à un appel à candidatures qui s’est concrétisé par la cession du terrain à la Mairie en octobre 2017 », indique Laurent Vinciguerra. « Ce projet est très positif pour la commune. La parcelle agricole est louée à Sébastien Tappero, un jeune agriculteur qui cultive du houblon bio pour sa brasserie installée à Forcalquier. En parallèle, celle située en zone U a été réinvestie afin d’augmenter les capacités de parking de la crèche. A terme, nous pourrons même envisager une extension de nos bâtiments communaux. Par cette acquisition, la mairie de la Brillanne enrichit son patrimoine communal sans s’endetter, attendu que l’achat du terrain a été autofinancé » commente Jean-Charles Borghini.
C’est la première fois qu’une opération de préemption partielle est réalisée dans les Alpes-de-Haute-Provence. « Le secret de la réussite, c’est la bonne entente entre les différentes parties » soulignent d’une même voix Jean-Charles Borghini et Laurent Vinciguerra. « Nous nous connaissons bien et nous sommes animés par une même volonté : préserver nos beaux territoires. C’est aussi la raison pour laquelle ce projet a pu se concrétiser aussi rapidement après trois appels et deux poignées de main ! »
Le chiffre en + de 2019 : depuis l’entrée en vigueur du dispositif législatif l’autorisant, 72 préemptions partielles ont été exercées par la SAFER PACA pour l’équivalent de 252 hectares.